lundi 3 septembre 2007

Les voix de l'appart d'à coté sont impénétrables...


Cet après-midi je rentre un peu plus tot chez moi, septembre a débuté et Paris se réveille, je vais enfin pouvoir aller faire des courses. 17h, je pousse la porte de mon petit immeuble et monte l'escalier. Tout doit être silencieux à cette heure-ci. Une voix de femme se fait entendre à l'entre-sol, plutot qu'une voix, c'est un souffle, run râle, un gémissement. RIen ne trompe. Il résonne, m'appelle, m'invite à l'écouter. Plus je m'approche de ma porte, plus il devient évident que cette musique régulière et essoufflée vient de celle d'à côté. Le talon de mes chaussures frappe les marches et le parquet, lui aussi il se fait entendre. J'ai l'impression que le souffle l'entend, cherche à le couvrir, se fait un peu plus fort. Je m'attarde un peu devant mon pallier, prends le temps de sortir mes clés, d'introduire la bonne dans ma sérrure, de la tourner de pousser ma porte. Je ne fais qu'un saut. Je rentre et je sors, plus un bruit. Je souris un peu géné de les avoir dérangés.

Cependant cette petit ritournelle indécente ne me quitte pas. Je n'ai jamais vu cette femme, et pourtant depuis ses râles je cherche à l'imaginer. A quoi ressemble t'elle? Quel est son caractère? Comment était-elle pendant qu'elle jouissait? Peut être etait-elle seul... Les femmes que je croise dans la rue, dans mon marché me semblent plus attirantes encore qu'à l'habitude. Quelle voix ont elles, elles aussi? Comment se font elles prendre? L'anodin prend le dessus sur moi, ne me lache plus, est encore avec moi trois quarts d'heure plutard lorsque de nouveau j'entre chez moi.

La voix est de retour, peut être un peu plus douce mais c'est bien la même, elle jouit encore. Je ne m'attarde pas cette fois, je me presse de rentrer. Je pose mes courses et referme la porte. Mon humeurs est passé de l'amusement à l'excitation, l'envie, la jalousie d'elle qui jouis, de celui aussi qui la fait jouir. Je m'agace un peu mine de rien, me sert un verre et m'allonge sur mon canapé.

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