lundi 1 octobre 2007

vendredi 28 septembre 2007

envie du moment...

On en fantasme, on en parle, certains s'en font les experts... mais qui y a vraiement joui?

mercredi 26 septembre 2007

La médaille


Comme un anneau sur ma queue
Deux doigts malicieux
Accomplissent le jeu
De me narguer un peu

Elle attend le moment
Où mon sexe vibrant
Fera le mouvement
De jouir gentillement

Son regard fasciné
Envisage l'idée
De me faire gicler
Sur le bout de son nez

Mais mon humeur taquine
Se joue de la maline
Et décore sa poitrine
D'une médaille platine

samedi 22 septembre 2007

mon meilleur ami, et vous, parlez moi du votre

Je pars en week-end.
Seul?
Petite révision pour le week-end...
et vous, parlez moi du votre...



vendredi 21 septembre 2007

Juste quelques boutons de sonn pantalon...



Elle préfére garder son jean pour se caresser. Elle dégraphe juste les premiers boutons et laisse gliser sa main droite dans sa culotte. Elle adore faire cela devant moi, les fesses à moitié posées sur les rebord de mon lavabo. Elle adore me laisser deviner, voir le mouvement de sa main, la crispation progressive de son sourir, les rictus indécents de son visage. Parfois elle me regarde droit dans les yeux, fixant mon regard pour ne pas qu'il se perde. Hop, un petit tressaillement de plaisir, elle leve les yeux le soupçon d'un instant, et mon regard divage.

Sous la toile de son jean sa main adopte progressivement un mouvement maritime et régulier du flux et du reflux de ses doigts sur son clitoris, entre ses lèvres. ses doigts ressortent de se sexe avec un peu de son miel qui vient se répendre sur sa culotte. Elle adore se sentir mouiller, sentir sa culotte chaude et humide, tout garder pour elle en egoïste, et continuer de me narguer. Da sa main je ne vois que son poignet fin qui dépasse mais je devine tout. Les mesures de son visage deconcerté par l'irégularité de son souffle est infiniment plus existant que n'importe quel sexe qui serait offert béant à mon regard.

Elle jouit comme ça au bout de 5 à 10 minutes les fesses sur mon lavabo, plie parfois les genoux, gémit souvent, crie pas moment, éxagère de temps en temps. Et lorsqu'elle est là, épuisée et reprenant son souffle, je m'approche d'elle. Je viens lécher ses doigts. Puis je me mets à la défroquer, et comme un chat attentionné, je me mets à lapper entre ses cuisses l'émulation du bouillon qui l'a inondé.

jeudi 20 septembre 2007

mercredi 19 septembre 2007

on the road again

Fin de soirée, début de nuit, nous roulions entre ici et là. Elle avait un peu bu, elle était ravie de ce diner chez sa vieille amie. Le sourir au coin des lèvres elle s'est assise à côté de moi. Je conduisais. Sa ceinture attachée elle posait sa main sur la mienne que je laissais traîner sur le levier de vitesse, ses doigts entre les miens. La route était monotone, longue ligne droite d'une autoroute vide seulement réveillée des luimières agressives et régulières jaillissant du bord de la route.

Elle avait glisser sa main sur son ventre, sous son petit pull. Peut être avait elle trop mangé. Elle ferma les yeux et mis sa tête de coté. Bientôt elle fit entendre le premier bouton de son jean se dégrapher, puis le second, et un troisieme. La place était celle de cette main qui glissa de son ventre vers son entre-cuisses, d'abord sur la sa culotte, elle la remonta quelques instants après pour la passer sous l'élastique de celle-ci. Sans ouvrir les yeux elle me demanda si cela ne me génait pas, nallait pas m'empecher de conduire. Je souris que non. Je mentais. Elle dis "ok".

Elle ecarta comme elle pouvait ses cuisses pour être à l'aise et commenca de sa main ce petit mouvement régulier de ses doigts roulant sur son sexe. Elle entrouvrait les levres de sa bouche avec le bout de sa langue pendant que le bout de ses doigts elle entrouvrait aussi les levrès de son sexe. Sa respiration devenait un peu plus haletante. Son autre main écratait un peu la sangle de sa ceinture de sécurité pour respirer un peu mien. Elle accelérait les mouvements réguliers de sa main. Bientot les petits "clops" indécents naissaient de frotement de ses doigts contre son sexe mouillé. Elle respirait plus fort, elle respérait plus rapidement, elle jouissait bientot agrippant de sa main libre la mienne revenue sur le levier de vitesses. Son dos se décollait par accoups de son siège, sa tête roulait sur son appui-tête, la sangle de sa ceinture lui parait la gorge comme la main d'un amant qui la prendrait de derrière. Ses spasmes de plaisirs se clamaient bientôt. Sa respiration ralentit. Je crois qu'elle se laissait ensuite aller à un demi sommeil, à une réverie, toute débraillée, et la main encore entre ses cuisses comme pour en garder la chaleur.

mardi 18 septembre 2007

Un après-midi de septembre

Elle avait 20 ans et les yeux vert, la peaux laiteuse et magnifique, le bout des seins aguicheur qui n'en pouvaient plus d'envie. C'était un après-midi d'autonme, de pluie et de thé au Jasmin. Sans un mot elle commençait à se dénuder, sans lenteur abusive ni précipitation, juste avec les mouvements serein et juste de ce dont elle était convaincue. La voilà offerte, conservant l'air fripon de ses lunettes qu'elle gardait encore un peu. Ses longs cheveux chatains et ondulés, caressaient avant mes mains, le creu de son dos.

Elle m'avait allongé, et s'était faite prendre ainsi, assise sur moi. Elle semblait savourer le moment premier de mon sexe pénétrant en elle. Elle le guidait aveugle de sa main. Son regard alors se modifia. Les yeux demi-fermés, la bouche demi-ouverte, elle donnait le tempo au mouvement malicieux qui la faisait glisser le long de mon membre. Elle sourait parfois, mordait parfois du bout des dents sa lèvre inférieure.

Le moment sublime arriva où elle se cambra d'un seul élent, les bras repliés en arrières, les mains sur sa nuque accrochant ses cheveux. Je la trouvais merveilleuse et fascinante, et l'enviais presque de ce qu'elle éprouvait. Juste du balancement expert de son bassin, elle se faisait jouir de moi et me faisait jouir d'elle, assumant son art féminin d'une jeunesse sublime et savante.

lundi 17 septembre 2007

délassement


Ses yeux à demi-fermés
Sa bouche à demi-ouverte
Le corps tout allongé
Les cuisses grandes offertes
Elle me regarde la gouter
Comme on peut aspirer à l'être

dimanche 16 septembre 2007

charmant

Une amie me l'a envoyé, je ne pouvais pas ne pas vous la faire partager...

Bonjour

Il fait chaud sous ces draps, un chaleur presque fétale, sa peau aussi est chaude contre moi, son souffle est chaud. Je sais tout cela et je dors encore lorsqu'au matin, ses seins collés contre mon dos, elle caresse ma poitrine, mon ventre, et glisse sa main entre mes cuisses. Je me reveille dans sa petite main, je la sens sourire et je sais qu'elle n'ouvre pas les yeux. Elle se blottit un peu plus contre moi. Sa poitrine s'écrase contre mon dos à mesure que mon sexe s'éveille dans sa main. Je ne bouge pas. Je la laisse faire, ouvrant à peine les cuisses pour lui facilliter ses douceurs. Elle me branle un peu, puis toute entière s'engouffre sous le drap, me retourne sur le dos, et me met dans sa bouche. Elle est chaude elle aussi, douce, tendre. Ses mouvements sont lents et délicats. Elle s'aide d'une de ses mains pendant que l'auteur est posée sur mon ventre. Elle prend tout son temps sans impatience mais me fait jouir en elle. Comme un petit animal elle lappe, lèche, nétoie, avant de remonter sortir sa tete de dessous ces draps, et d'un sourire, de dire bonjour.

samedi 15 septembre 2007

Mel-ange qui passe

Mel' était de passage, comme toujours, elle ne fait que passer. Je la vois quand elle le veut, quand l'envie lui prend, quand elle exige son droit sur moi. Elle prend son train depuis Londres, et débarque, parfois sans prévenir, comme elle l'a fait ce midi. Elle venait avec des amies vivre un peu cette coupe du monde de Rugby, faire quelques bars, s'amuser. Ellesles avait laissé pour l'après-midi. Je devais faire parti du voyage... Avec moi, Mel se sert, prend et profite. Elle m'amuse avec ces airs de petite femme sûre d'elle, sachant ce qu'elle veut et ne sachant pas s'empêcher de rougir lorsque j'ouvre la porte, et que je ne peux que comprendre ce qu'elle veut. Elle avait encore son sac en bandouilière, la sangle traversant sa poitrine entre ses seins, déformant un peu le tissu de son débardeur plaqué contre eux.
Elle me touche la main, la joue, m'embrasse, défait ma ceinture, les boutons de mon pantalon et se donne. Elle s'accroche à moi, ses bras autour de mon cou, ses cuisses sur mes hanches, ne décolle pas ses levres des miennes et se laisse porter jusqu'à mon lit. Elle ne veut pas que je la déshabille, trousse juste un peu sa jupe et lève ses fesses pour saisir les bords de son shorty et le faire glisser le long de ses jambes. Elle veut faire semblant que tout cela se fait à la va-vite. Elle sourit, lorsque je la pénètre, lève les yeux au ciel comme quand on est enfin satisfait de retrouver quelque chose qui nous plait, un peu agassée de ne pas l'avoir avec soi. Elle sert de nouveau ses cuisses contre moi, passe sa main droite sur ma nuque, agripe le plaide de mon lit de sa gauche. Elle me demande de jouir, de jouir vite et puis s'essuyant un peu de sa sueur me dit qu'elle est bête, et qu'à present elle a toute l'apres-midi pour moi...
Elle etait venue déjà il y a deux semaines de celà...
18h, et elle s'en va et me demande de revenir dormir ici cette nuit.

jeudi 13 septembre 2007

Ainsi c'est bien moi qu'elle regarde cette Ottomane aux seins lourds. C'est à moi qu'elle sourit, cachée derrière le paravent de ses cheveux qui tombent devant son visage lorsqu'elle écrit. Elle se dissimule, me regarde m'observe, baisse les yeux quand je les lève, se caresse un peu la gorge, parfois se surprend à l'indécence de ses caresses, retire sa main, la referme, ne sait ou la mettre, ou plutot si, mais ne le peut pas.. Elle est sérieuse et sévère losqu'elle travaille, ou fait mine de travailler, sévère aussi lorsqu'elle me surprend à la désirer. Nous nous cherchons, nous ne nous perdons pas. Mais il faut attendre encore un peu, tout cela serait trop simple maintenant. Jouer encore et souffler sur les braises, danser avec les flames et saisir le plaisir lorsqu'il s'y attendra le moins.

mercredi 12 septembre 2007

Ouvre


Ouvre les yeux, réveille-toi
Ouvre l'oreille, ouvre ta porte
C'est l'amour qui sonne et c'est moi
C'est moi c'est moi qui te l'apporte

Ouvre la fenêtre à tes seins
Ouvre ton corsage de soie
Ouvre ta robe sur tes reins
Ouvre, ouvre qu'on voit!
Ouvre à mon coeur ton coeur trop plein

J'irai le boire sur ta bouche
Ouvre ta chemise de lin
Ouvre ouvre tout grand qu'on touche!
Ouvre les plis de tes rideaux
Ouvre ton lit que je t'y traîne
Il va s'échauffer sous ton dos
Ouvre, ouvre l'arène

Ouvre tes bras pour m'enlacer
Ouvre tes seins que je m'y pose
Ouvre aux fureurs de mon baiser
Tes yeux tes seins tes lèvres roses!
Ouvre tes jambes prends mes flancs
Dans ces rondeurs blanches et lisses
Ouvre aussi tes genoux tremblants
Ouvre, ouvre tes cuisses!

Ouvre tout ce qu'on peut ouvrir
Dans les chauds trésors de ton ventre
J'inonderai sans me tarir
L'abîme de ce belle abîme ou j'entre.


S.D. Chambley

lundi 10 septembre 2007

Il me réclame

Un homme me réclame
C'est un jeune homme de vingt-et-un ans
Un homme me réclame
Il veut jouir de moi
Un homme me réclame
Il veut ma main
Il veut ma bouche
Il veut jouir de moi
Un homme me réclame
Il ne dira rien à son amie
Un homme me réclame
Cela m'amuse
Cela me plait
Cela m'excite
Un homme me réclame
Il attendra

vendredi 7 septembre 2007

"Je deviens amoureux des deux soeurs" (G. Casanova)

Après le petit souper, assis au milieu d'elles, prenant leurs mains, et leurs baisant je leur ai demandé si elles étaient mes véritables amies, et si elles approuvaient la façon indigne dont Angéla m'avait traité. Elles me répondirent d'accord que je leur avait fait verser des larmes. Laissez donc, leur dis-je, que j'ai pour vous la tendresse d'un vrai frère, et partagez-là comme ci vous étiez mes soeurs; donnons-nous-en des gages dans l'innocence de nos coeurs; embrassons-nous,et jurons nous une fidélité éternelle.

Les premiers baisers que je leur ai donnés ne sortirent ni d'un désir amoureux, ni d'un projet tendant à les séduire, et de leur côté, elles me jurèrent quelques jours après qu'elles ne me les rendirent que pour m'assurer qu'elles partageaient mes honnêtes sentiments de fraternité; mais ces baisers innocents ne tardèrent pas à devenir enflammés, et à susciter en nous trois un incendie, dont nous dûmes être fort surpris, car nous les suspendîmes nous entre-regardant après tous étonnés, et fort sérieux. Les deux soeurs bougèrent sous un prétexte, et je suis resté absorbé dans la réflexion. Ce n'est pas étonnant que le feu de ces baisers avait allumé dans mon âme, et qui serpentait dans tous mes membres m'ait rendu dans l'instant invinciblement amoureux de ces deux filles. Elles étaient toutes les deux plus jolies qu'Angéla, et Nanette par l'esprit, comme Marton par son caractère doux et naïf lui étaient infiniment supérieures: je me suis trouvé fort surpris de ne pas avoir reconnu leur mérite avant ce moment-là. Mais ces filles étaient nobles, et fort honnêtes, le hasard qui les avait mises entre mes mains ne devait pas leur devenir fatal. Je ne pouvais pas croire sans fatuité qu'elles m'aimaient; mais je pouvaient supposer que les baisers avaient fait sur elles le même effet qu'ils avaient fait sur moi. Dans cette supposition j'ai vu avec évidence qu'employant des ruses et des tournures, dont elles ne pouvaient pas connaître la force, il ne me serait pas difficile, dans le courrant de la longue nuit que je devait passer avec elles, de les faire consentir à des complaisances, dont les suites pouvaient devenir très décisives. Cette pensée me fit horreur. Je me suis imposé une loi sévère, et je n'ai pas douter de la force qu'il m'était nécessaire pour l'observer.

Je les voyais reparaître portant dans leur physionomie le caractère de la sécurité et du contentement, je me suis dans l'instant même donné le même vernis bien déterminé à ne plus m'exposer au feu des baisers.

Nous passâmes une heure à parler d'Angéla. Je leur ai dit que je me sentais déterminé à ne plus la voir, puisque j'étais convaincu qu'elle ne m'aimait pas. Elle vous aime, me dit la naïve Marton, et j'en suis sûre; mais si vous ne pensez pas à l'épouser, vous ferez fort bien de rompre avec elle tout à fait, car elle est décidé à ne vous accorder pas un seul baiser tant que vous ne serez pas amoureux: il faut donc la quitter, ou vous disposer à ne la trouver complaisante en rien.

- Vous raisonner comme un ange; mais comment pouvez-vous être sûre qu'elle m'aime?

- Très sûre. Dans l'amitié fraternelle que nous nous sommes promis, je peux sincèrement vous le dire. Quand Angéla couche avec nous, elle m'appelle, me couvrant de baisers, son cher abbé.

Nanette alors, éclatant de rire, lui mais une main sur la bouche; mais cette naïveté me mit tellement en feu, que j'ai eu la plus grande des peines à conserver ma contenance. Marton dit à Nanette qu'il était impossible, ayant beaucoup d'esprit, que j'ignorasse ce que deux filles bonnes amies faisaient quand elles couchaient ensemble.

- Sans doute, lui ajoutai-je, personne n'ignore ces bagatelles, et je ne crois pas, ma chère Nanette, que vous ayez trouvé dans cette confidence amicale votre soeur trop indiscrète.

- A présent c'est fait; mais ce sont des choses qu'on ne dit pas. Si Angéla le savait!...

- Elle serait au désespoir, je le sais bien; mais Marton m'a donné une telle marque d'amitié, que je lui serai reconnaissant jusqu'à la mort. C'en est fait. Je déteste Angéla; je ne lui parlerai plus. C'est une âme fausse; elle vise à mon précipice.

- Mais elle n'a pas trot, si elle vous aime, de vous désirer pour mari.

- D'accord, mais employant ce moyen, elle ne pense qu'à ses propres intérêts, et sachant ce que je souffre, elle ne peut procéder ainsi que ne l'aimant pas. En attendant par une fausse imagination monstrueuse elle soulage elle soulage ses désires brutaux sur avec cette charmant Marton qui veut bien lui servir de mari.

Les éclats de rire de Nanette redoublèrent alors; mais je n'ai pas quitté mon air sérieux, ni changé de style avec Marton faisant les plus pompeux éloges à sa sincérité.

Ce propos me faisait le plus grand plaisir, j'ai dit à Marton qu'Angéla à son tour devait lui servir de mari, et pour lors elle me dit en riant qu'elle n'était mari que de Nanette, et Nanette du en convenir.

Mais comment nomme-t-elle son mari, lui dis-je, dans ses transports?

- Personne n'en sait rien.

- Vous aimez donc quelqu'un, dis-je à Nanette.

- C'est vrai mais personne ne saura jamais mon secret.


Je me suis alors flatté que Nanette en secret pouvait être la rivale d'Angéla. Mais avec ces jolis propos j'ai perdu l'envie de passer la nuit sans rien faire avec ces deux filles qui étaient faites pour l'amour. Je leur ai dit que j'étais bien heureux d'avoir pour elle que des sentiments d'amitié, car sans cela je me trouverai fort embarrassé à passer la nuit avec elles sans leur des marques de ma tendresse, et d'en recevoir, car, leur dis-je d'un air très froid, vous êtes l'une et l'autre jolies à ravir, et faites pour faire tourner la tête à tout homme que vous mettrez à même de vous connaître à fond. Après avoir parlé ainsi, j'ai fait semblant d'avoir envie de dormir. Ne faites pas de façon, me dit Nanette, mettez-vous au lit: nous irons dormir dans l'autre chambre sur le canapé.

- Je me croirais, faisant cela, le plus lâche des hommes. Causons: l'envie de dormir me passera. Je suis seulement fâché à cause de vous. C'est vous qui désirez vous coucher; et c'est moi qui irai dans l'autre chambre. Si vous me craignez, enfermez-vous; mais vous auriez tort car je ne vous aime qu'avec les entrailles de frère.

- Nous ne ferons jamais cela, me dit Nanette, laissez-vous persuader, couchez-vous ici.

-Habillé, je ne peux pas dormir.

- Déshabillez-vous. Nous ne vous regarderons pas.

- Je ne crains pas cela: mais je ne pourrais jamais m'endormir vous voyant obligées à veiller à cause de moi.

- Nous nous coucherons aussi, me dit Marton, mais sans nous déshabiller.

- C'est une méfiance qui insulte ma probité. Dites-moi, Nanette, si vous me croyez honnête homme.

- Oui, certainement.

- Fort bien. Vous devez m'en convaincre? Vous devez vous coucher toutes les deux à mes côtés tout à fait déshabillées, et compter sur la parole d'honneur que je vous donne que je ne vous toucherai pas. Vous êtes deux, et je suis un: que pouvez-vous craindre? Ne serez vous pas les maîtresses de sortir du lit, si je cesse d'être sage? Bref, si vous ne me promettez pas de me donner cette marque de confiance du moins quand vous me verrez endormi, je n'irai pas me coucher.

J'ai alors cesser de parler faisant semblant de m'endormir: et elles se parlèrent tout bas; puis Marton me dit d'aller me coucher, et qu'elles en feraient de même quand elles me verraient endormi. Nanette me le promit aussi, et pour lors je leur ai tourné le dos, et après m'être entièrement déshabillé, je me suis mis au lit, et je leur ai souhaité la bonne nuit. J'ai d'abord fait semblant de dormir, mais un quart d'heure après, je me suis endormi tout de bon. Je ne me suis réveillé que quand elles vinrent se coucher; mais je me suis d'abord tourné pour reprendre mon sommeil, et j'ai commencé à agir que quand je me suis vu le maître de les croire endormies. Si elles ne dormaient pas, il ne tenait qu'à elles d'en faire semblant. Elles m'avaient tourné le dos, et nous étions à l'obscur. J'ai commencé par celle vers laquelle j'étais tourné ne savant pas si c'était Nanette ou Marton. Je l'ai trouvée accroupie, et enveloppée dans sa chemise, mais ne brusquait rien, et n'avançant l'entreprise qu'aux pas les plus petits elle se trouva convaincue que le meilleur parti qu'elle pût prendre était celui de faire semblant de dormir, et de me laisser faire. Peu à peu je l'ai développée, peu à peu elle se déploya, et peu à peu par des mouvements suivis, et très lents, mais merveilleusement bien d'après nature, elle se mit dans une position, dont elle n'aurait pu m'en offrir une autre plus agréable que se trahissant. J'ai entamé l'ouvrage, mais pour le rendre parfait, j'avais besoin qu'elle s'y prêtât de façon à ne plus pouvoir le désavouer, et la nature enfin l'obligea à s'y déterminer. J'avais trouvé la première exempte de doute, et ne pouvant pas douter non plus de la douleur qu'on avait dû endurer j'en fus surpris. En devoir de respecter religieusement un préjugé auquel je devais une jouissance dont je goûtais la douceur pour la première fois de ma vie, j'ai laissé la victime tranquille, et je me suis tourné de l'autre côté pour agir de même avec la soeur qui devait compter sur toute ma reconnaissance.

Je l'ai trouvé immobile dans la posture qu'on peut avoir quand on est couché sur le dos, dorment profondément, et sans aucune crainte. Avec les plus grands ménagements, et toute l'apparence de crainte de la réveiller j'ai commencé par flatter son âme m'assurant qu'elle était toute neuve comme sa soeur: et je n'ai différé à la traiter de même que jusqu'au moment qu'affectant un mouvement très naturel, et sans lequel il m'aurait été impossible de couronner l'oeuvre, elle m'aida à triompher; mais dans le moment de la crise, elle n'eut pas la force de poursuivre la fiction. Elle se démasqua en me serrant très étroitement entre ses bras, et collant sa bouche sur la mienne. Après le fait, je suis sûre, lui dis-je, que vous êtes Nanette.

- Oui, et je m'appelle heureuse, comme ma soeur, si vous êtes honnête, et constant.

- Jusqu'à la mort mes anges, tout ce que nous avons fait fut l'ouvrage de l'amour, et qu'il n'y ait plus question d'Angéla.

Je l'ai alors prié de se lever pour aller allumer des bougies, et ce fut Marton qui eut cette complaisance. Quand j'ai vu Nanette entre mes bras animée par le feu de l'amour, et Marton et Marton qui tenant une bougie nous regardait, et paraissait nous accuser d'ingratitude de ce que nous ne lui disons rien, tant qu'ayant été la première a se rendre a mes caresses, elle avait encouragé sa soeur à l'imiter, j'ai senti tout mon bonheur.

Levons nous, leur dis-je, pour nous jurer une amitié éternelle, et pour nous rafraîchir.

Nous fîmes tous les trois dans un baquet plein d'eau une toilette de mon invention qui nous fit rire, et qui renouvela tous nos désirs; puis dans le costume de l'ange d'or nous mangeâmes le reste de la langue, et vidâmes une autre bouteille. Après nous être dit cent choses, que dans l'ivresse de nos sens il n'est permis d'interpréter qu'à l'amour, nous nous recouchâmes, et nous passâmes dans des débats toujours diversifiés tout le reste de la nuit. Ce fût Nanette qui en fit la clôture. Mme Orio étant allée à la messe j'ai dû les quitter abrégeant tous les propos. Après leur avoir juré que je ne pensais plus à Angéla, je suis allé chez moi m'ensevelir dans le sommeil jusqu'à l'heure de dîner.



in Histoire de ma vie, volume 1 chapitre V; G. Casanova

jeudi 6 septembre 2007

En attendant le thé

J'étais étendu sur ce gros coussin informe qui supportait mon affalement avec une indifférence complice. J'étais plongé dans un livre, dans la nonchalance de ce début de soirée chaude de septembre. Elle était là et vaquait à ses occupations, faisant chauffer de l'eau pour préparer un thé qu'elle venait d'apporter. L'odeur des épices qu'il exhalait venait agrémenter ma lecture.

Je l'ai vue venir à moi, mince dans son jean bas aux hanches marquées, avec sa petite poitrine libre balancée dans son pull d'actrice de soie fine, dénudant son nombril dans la houle de son bassin.
Je n'ai rien dit. Je l'ai laissée faire. Elle rougissait de ses pas à mesure qu'elle me souriait avec malice. Elle se mit à genoux, au pied de mon affalement dont la posture indigente m'avait laissé écarter les jambes. Elle prit quelques secondes cet air sérieux de concentration qu'ont les gens qui s'appliquent, juste le temps de balayer une mèche dérangeante qui avait fait irruption devant son visage dans le mouvement de son agenouillement. Elle la plaça derrière son oreille. Elle déboucla ma ceinture. Elle dégrafa les boutons de mon pantalon. Elle glissa sa main et saisit mon sexe à travers mon caleçon.

- J'ai faim.

Ces petites expressions anodines révèlent pour nous leur sens véritable et nous permettent de comprendre notre envie commune de nous éclipser lorsque nous ne sommes pas seuls. Elle aime en jouer dans notre intimité, peut-être par pudeur, mais aussi sans doute avec le plaisir des jeunes initiés à mettre en avant, aux yeux leurs pairs, qu'ils ont quitté le monde des profanes.
Elle découvrit mon sexe de son enveloppe de coton et le tint de sa petite main droite avec la délicatesse de ses doigts, comme un goûter précieux qu'il faut préserver avant de le dévorer.

Je ne disais toujours rien, mais elle savait que je ne pouvais qu'approuver, et quand bien même je m'y serais refusé, elle aurait ignoré mes paroles ou aurait trouvé les évidences dont elle dispose pour me convaincre.
Elle embrassa mon sexe, d'abord d'un ces petits baisers mouillés d'appréhension, que l'on déposerait sur d'autres lèvres, pour voir si on nous le rendrait. Elle en fit un autre plus assuré. Elle se livra à un troisième, décidé, qu'elle finit par une caresse de bout de la langue, triomphatrice, auquel personne ne saurait résister. Ça y est. Elle m'emboucha.
Je fermai les yeux.

Le balancement lent et doux de son geste répété me laissa définitivement offert. L'odeur du thé conféra à la scène un orientalisme qui vint épouser les images mentales de ma lecture nervalienne. Je crus que je m'évadais.
Cette ambiance me disait quelque chose d'un délice éprouvé à Istanbul, grâce aux soins d'une jeune Grecque, il y a quelques mois.

Je revis son appartement de Galata, les odeurs étranges et mélangées, le bruit de la rue et celui de la cour d'à côté, et je la vis surtout, elle, à mes genoux pour mieux me dominer, ses lourds, longs et noirs cheveux bouclés qui agissaient comme un rideau autour de l'attention particulière qu'elle me prodiguait. Je revis les yeux un peu sévères de son assurance méditerranéenne, et ressentis encore les coups de langue jouissifs d'indélicatesse dont elle saccadait son œuvre.

Je nous revis dans ce train qui nous ramenait de Florence, tous les deux dans notre cabine, et l'excitation dans les yeux de Marie, et son envie de faire l'amour. Je la sentais encore qui m'embrassait tout en déboutonnant ma chemise et mon pantalon, et l'allure joueuse de ses baisers lorsque, d'une adresse aveugle, de sa main, elle se saisit de ce qu'elle convoitait, avant de me faire asseoir sur la banquette, de se mettre à genoux de son tour et d'engloutir mon sexe à pleine bouche.
Les mouvements de son art contrebalançaient ceux du train. Ils lui firent me mordiller involontairement. Nous nous en amusâmes. Et puis la porte s'ouvrit... et le cours des choses se suspendit, jusqu'à ce que l'agent de douane, une femme, sourit, rougit, ne sache plus où se mettre, avant de nous laisser avec la promesse de revenir plus tard.


La suite n'en fut que plus sublime. Nous gardâmes la position. Elle enfila une main sous son pantalon, maintint mon sexe de l'autre et commença ses délices masturbatoires, continuant de me sucer à son humeur. Elle était experte.
Elle pesait. Elle mesurait. Lorsqu'elle me sentit trop près d'une sublime délivrance, elle ralentit ses attentions pour accélérer celles qu'elle s'offrait à elle-même. Ça y est. Elle allait jouir. Elle jouit et me fit jouir en même temps en serrant fort et faisant deux ou trois gestes frénétiques – par lesquels je ne comprends pas qu'elle ne m'ait pas brisé – dont elle n'avait pas conscience. Elle était furieuse à jouir... et le demeura encore un peu en s'apercevant qu'elle en avait partout...

Mais la douceur délicate d'Anaïs dans son geste, dans l'ignorance de ma divagation, m'entraîna encore plus loin, où je fus pour la première fois l'objet de la plus particulière des attentions.

Nathalie avait offert, sans raison apparente, les plaisirs si affirmés de ses vingt-deux ans à la curiosité de ma jeunesse. Sans autre précaution préalable que l'expression de son désir, elle disposa sa bouche sur mon sexe et son expérience à mes délices originels en la matière.
Je me revis, bête, allongé immobile, les mains ne sachant où se mettre et résignées à rester avec mes bras le long de mon corps. Je devais être ridicule. Toutes ces choses qui me passaient dans la tête à chercher une contenance alors qu'il suffisait de comprendre qu'il n'y avait d'autre attitude à avoir que de se laisser aller. Cela n'avait pas duré longtemps, du reste. Elle s'en était moquée.


Anaïs ne l'avait jamais fait à personne avant moi. La première fois, elle prit le geste d'un automatisme machinal, de ces caricatures pornographiques. Cette fois-ci, c'est moi qui souris. La tendresse de sa nature et la légèreté de ses dispositions lui ont fait rapidement comprendre qu'il fallait simplement jouer, s'en amuser, et qu'y prendre plaisir pour elle-même était la seule condition pour elle de s'y livrer et pour moi de véritablement en jouir.

Elle a goûté. Elle a aimé. Elle adore. Elle a raison : même quand ce sont elles qui sont à genoux, dans la chose, elles dominent et font ce qu'elles veulent. Elles peuvent exciter notre désir jusqu'à son apogée et nous laisser là, ahuris.
Anaïs l'a compris très vite et s'amuse de m'en menacer. Juste pour voir ma tête, comme elle dit. Je crois que je l'appréhende. Mais je la sais aussi incapable de cette cruauté, qui pourtant aurait des raisons d'être justifiée.

Je rouvris les yeux. Elle enleva ce qu'elle avait dans sa bouche. Elle me sourit et gémit un peu, comme pour me demander si je savourais. Elle me branla, mine de rien, mais toujours avec cette douceur si particulière et bienfaisante, puis me réintroduisit de nouveau.
Son va-et-vient se fit imperceptible, sa langue me caressait en elle, faisait le tour de mon sexe, puis simplement de petits cercles sur mon bout, qu'elle gardait toujours en bouche.
Elle savait ce qu'elle voulait en faisant ça. Je me crispai. Elle l'obtint : trois râles, comme remontant du fond de mes souvenirs ressurgis, accompagnés de trois jets, eux-mêmes flanqués de trois va-et-vient, comme pour tout bien soulager.

Elle m'enleva. Elle grimaça, joyeuse du goût d'amertume. Je ris. Le thé était prêt.

lundi 3 septembre 2007

Les voix de l'appart d'à coté sont impénétrables...


Cet après-midi je rentre un peu plus tot chez moi, septembre a débuté et Paris se réveille, je vais enfin pouvoir aller faire des courses. 17h, je pousse la porte de mon petit immeuble et monte l'escalier. Tout doit être silencieux à cette heure-ci. Une voix de femme se fait entendre à l'entre-sol, plutot qu'une voix, c'est un souffle, run râle, un gémissement. RIen ne trompe. Il résonne, m'appelle, m'invite à l'écouter. Plus je m'approche de ma porte, plus il devient évident que cette musique régulière et essoufflée vient de celle d'à côté. Le talon de mes chaussures frappe les marches et le parquet, lui aussi il se fait entendre. J'ai l'impression que le souffle l'entend, cherche à le couvrir, se fait un peu plus fort. Je m'attarde un peu devant mon pallier, prends le temps de sortir mes clés, d'introduire la bonne dans ma sérrure, de la tourner de pousser ma porte. Je ne fais qu'un saut. Je rentre et je sors, plus un bruit. Je souris un peu géné de les avoir dérangés.

Cependant cette petit ritournelle indécente ne me quitte pas. Je n'ai jamais vu cette femme, et pourtant depuis ses râles je cherche à l'imaginer. A quoi ressemble t'elle? Quel est son caractère? Comment était-elle pendant qu'elle jouissait? Peut être etait-elle seul... Les femmes que je croise dans la rue, dans mon marché me semblent plus attirantes encore qu'à l'habitude. Quelle voix ont elles, elles aussi? Comment se font elles prendre? L'anodin prend le dessus sur moi, ne me lache plus, est encore avec moi trois quarts d'heure plutard lorsque de nouveau j'entre chez moi.

La voix est de retour, peut être un peu plus douce mais c'est bien la même, elle jouit encore. Je ne m'attarde pas cette fois, je me presse de rentrer. Je pose mes courses et referme la porte. Mon humeurs est passé de l'amusement à l'excitation, l'envie, la jalousie d'elle qui jouis, de celui aussi qui la fait jouir. Je m'agace un peu mine de rien, me sert un verre et m'allonge sur mon canapé.

samedi 1 septembre 2007

Jeu

On me dit aujourd'hui d'écrire, ou plutot de laisser lire ce que j'écris, de moi, d'elles, d'eux... on me dit de me montrer, ou plutot de laisser regarder, ou peut être un peu des deux. On ne fait rien contre soi. Lorsque les mots sont posés on a toujours cette petite appréhension de la première fois où l'on se dénude devant quelqu'un. Finalement mes lecteurs sont mes amants, mes maîtresses, je me livre à eux avec confiance ou impudeur, complicité ou perversité, j'en abuse, je leur plait ou les outre, ils ferment les yeux ou glisse une main entre leurs cuisses. Je vous previens je serai malhonnête, car je ne crois pas en l'autobiographie véritable, surtout lorsqu'il s'agit de plaisir. Vos aurez là mes fanstasmes et les souvenirs de mes plaisirs. Il n'y a rien de thérapique. J'écris ici parce que j'aime cela, je me montre parce que j'aime cela, et je vous invite a vous y laisser aller, et d'une certaine façon, vous viendrez faire l'amour avec moi.